mardi 12 février 2008

Week-end à Guangzhou

Troisième partie, je la dédicace à Seeth qui m'a accueilli comme un ami avant qu'on le devienne et à Superstar qui par ces questions semble suive ce blog comme un téléroman...
(en passant je peux écrire sur mon blog mais je ne peux pas le lire, merci à la meilleure police internet au monde)

Alors, je débarque vers 20h à Guangzhou, il fait froid et il pleut à boire debout. Je prends un taxi qui me charge trop cher mais qui me fait moins chier que le précédent qui s'est essayé au même prix, le laowai est une espèce payante... Alors nous traversons Guangzhou tout en discutant et le mec est vraiment sympa, je ne regrette pas mon choix. On fume une bonne clope et je regarde passer devant moi Canton, une ville qui semble en pleine effervescence. Beaucoup de circulations, beaucoup de lumières et de gratte-ciel. L'effet d'une grosse ville que je ne connais pas me donne toujours une impression que je suis à un endroit précis, à un moment précis et que je suis bien en vie... J'arrive finalement en bas du building où Seeth m'attend. C'est un chinois assez petit avec des lunettes mais qui parle bien anglais. Je pose mes valises chez lui et rencontre sa mère ainsi que sa jeune soeur qui sont chez lui pour lui rendre visite. Ils sont vraiment chaleureux. Alors nous partons pour un restaurant tout en discutant de qui nous sommes car nous ne nous connaissions que par msn par l'entremise de Raph. Assis à table on discute et je commande quelques bières. Mais quel plaisir de discuter avec un chinois qui est lucide face à son pays et son gouvernement. C'était la première fois que j,abordais ces sujets avec un chinois et il m'en apprenait beaucoup. Après quelques bières, nous allons dormir. Le lendemain nous décidons d'aller au marché de la contre-façon. Wow!! Il est plus sale et clandestin que celui de Beijing mais beaucoup plus intéressant. On y voit des gens de partout dans le monde repartir avec des gros sacs prêt à revendre tout ça dans leur pays!! Je m'achète un manteau north face à 150rmb avec un étiquette bilingue: fait au Canada! Ensuite nous allons voir les montres et là sans avertissement, tout le monde cache d'un coup leur montres à vendre avec du papier journal!! Ce fût une vague indescriptible. Le pire c'est qu'on a jamais vu ou entendu le signal... 

Après cette escapade nous allons manger chez la tante de Seeth avec sa famille et ses cousins. Ils me réservait toute une surprise... de l'alcool de serpent!! C'est pas super mais ça buvable, heureusement il y avait aussi de la bière pour effacer le goût. Ensuite nous rentrons chez lui se reposer un peu avant de sortir mais je me suis endormi un peu bourré et il n'a pas osé me réveiller. Le lendemain il m'a montré l'université zhongshan et après avoir reçu un coup de fil de ma SiSi, elle me dit que je peux aller à Zhuhai dans sa famille. Je quitte donc mon ami pour me rendre à Zhuhai le soir même, surtout qu'il travaillait le lendemain...

1 commentaire:

Pengyou a dit…

salut mon cher alex,
j'espère que la situation est bien meilleure qu'avant. La Chine est pleine de surprises et je te connais assez têtu pour ne pas baisser les bras de sitôt!
je t'avais parlé d'une vague connaissance de Hong Kong. Un Quebecois qui a ouvert une usine spécialisée en optométrie et qui était prêt à m'engager du jour au lendemain. Serais-tu intéressé?
Aussi, je t'envoie en intégralité un texte qui pourra t'aider pour déjouer les censures.
Ciao
just


"Censeurs de l'Internet, tremblez... Ron Deibert et ses amis du Citizenlab de l'Université de Toronto ont mis au point un logiciel qui permet de contourner les interdits dans les pays qui censurent la Toile. Et pour cette découverte, ils ont reçu le Prix du "Netxplorateur de l'année" remis jeudi à Paris.

Le système est simple et collaboratif. Tout personne dans un pays non censuré peut télécharger gratuitement le logiciel Psiphon du Citizenlab, et devient dès lors un "noeud", un relais pour contourner les filtres de la censure. Il suffit de donner le code d'accès à un ami ou parent vivant dans un pays censuré, et il pourra se connecter sans laisser de trace et accéder à tout site interdit à partir de chez lui (voir le graphique ci-dessus). Le "parrain" peut savoir à quel usage se destine l'utilisateur du Psiphon afin de parer aux abus, ou simplement pour ne pas être complice de trafics ou autres activités répréhensibles. 145000 personnes ont déjà téléchargé le Psiphon.

Jusqu'ici, pour accéder à un site interdit dans un pays censeur, il fallait passer par un "proxy", c'est-à-dire un site-relais qui brouille les pistes et permet d'aller où on veut. Inconvénient: les proxies sont vite repérés et bloqués à leur tour, et votre passage laisse des traces. Pour avoir tenu sur le site de Libération un blog bloqué par la censure chinoise, je peux témoigner de l'utilité des proxies, mais aussi de leur limite: l'obligation d'en changer régulièrement, à mesure qu'ils sont repérés par la cyberpolice. Psiphon permet de contourner ces inconvénients, même si, sur son site, le Citizenlab met en garde les utilisateurs potentiels que "le contournement de la censure peut représenter une violation de la loi" et que le candidat doit en étudier les risques.

Ron Deibert participait jeudi au Forum Netxplorateur à Paris [Rue89 est partenaire de cette première édition, et je partageais la tribune avec l'inventeur du Psiphon], qui, à l'issue d'un long et méticuleux processus de sélection, a repéré dix projets-phare. Il a remporté le premier prix car son logiciel a une fonction citoyenne évidente, un pas "vers une e-démocratie mondiale" hypothétique dans un monde où, selon le classement de Reporters sans frontières, 14 pays, dont la Chine, la Tunisie ou Cuba, appartiennent à la catégorie des censeurs de l'Internet."
http://www.rue89.com/2008/02/14/psiphon-un-logiciel-anticensure-netxplorateur-de-lannee